Guy Torreilles

L’adjoint au commerce et la présidente des Vitrines d’Orléans, interrogés par la Tribune à propos des difficultés des commerçants, notamment ceux de la place du Martoi, ont une drôle de façon de voir les choses.
Le premier, pourtant commerçant lui-même, s’est d’abord opposé à l’indemnisation des commerçants de la place du Martroi au profit d’un crédit à taux zéro. Il prône aujourd’hui la plus grande prudence dans les modalités d’indemnisations afin dit-il de ne pas risquer « d’ouvrir la boîte de Pandore » !
La municipalité, donc, semble revenir sur ses premières dispositions, acceptant l’idée d’une négociation. Autant dire que rien n’est encore fait !

La seconde, tout aussi commerçante, botte en touche et ramène la crise qui touche les commerçants à l’échelle orléanaise, évaluant que « les secteurs les plus touchés [par la baisse de chiffre d’affaires] sont ceux de l'équipement de la personne. « Pour le commerce du textile, c'est un peu tard pour rattraper la saison, avec les soldes qui commencent dans trois semaines ...» !!! Est-ce là le constat que l’on peut attendre d’une association de promotion des commerces ?
Du coup, à chacun de trouver sa solution pour palier aux difficultés. Pour certain, « la tasse de café » ou « la coupe de champagne ».
Pour d’autres, la création d’une association , comme c’est le cas pour les commerçants de la place de Loire, ZAC des Halles et rue de la Charpenterie qui ont donné naissance à « Loire Village », espérant par là animer le quartier, touché qu’il est par des travaux qui tirent en longueur.
Des initiatives courageuses dans une conjoncture difficile.

Et la ville dans tout cela ?

Elle propose, « Vitaville », une carte qui donne droit à un cumul d’argent pour payer les parkings.Mais quels parkings ? Ceux du centre ville ?
Alors que le Maire dit mener une politique de développement durable et devrait avant toute chose favoriser les transports en commun ! Alors qu’il est possible d’aider tout à chacun à modifier ses habitudes en mettant en avant les parkings relais et en faisant en sorte que cette carte permette le remboursement du tram et du bus.
J’y verrais là une plus grande cohérence.

A la l’issue de la lecture de cet article, une question me taraude « Quelle est cette micro-politique dont la finalité ne peut satisfaire qu’une minorité de commerçants ? »

 Réf : 06/06/2013 sur « la Tribune d’Orléans